Gros plans sur 4 réalisateurs africain

Qui veut aller loin ménage sa monture dit-on. Pour embrasser une carrière professionnelle, il faut connaitre les pionniers du domaine choisi. Ça permet de savoir sur quel terrain on s’aventure. Et dans la sphère des réalisateurs africains, vous trouverez forcément un modèle ou un mentor. On vous présente ici quatre grands noms qui portent valablement le cinéma africain sur les scènes internationales.

Abderrahane Sissako
Il est mauritanien et est âgé de 55 ans. Il est le premier africain à obtenir le César du meilleur réalisateur avec son film « Timbuktu » en 2015. Né en Mauritanie, il émigre au Mali avec sa famille, puis revient au pays en 1980 avant de s’envoler pour Moscou pour ses études dans un institut du cinéma. Prix du meilleur court métrage « Octobre » 1994 et Prix du meilleur long métrage « La Vie sur terre » 1999 (4e et 9e Festival du cinéma africain de Milan), Grand prix-Étalon de Yenenga au 18e FESPACO 2003 « En attendant le bonheur » (Heremakono), Grand Prix du Public des Rencontres du Festival Paris Cinéma, Prix du Film du Conseil de l’Europe (2007) « Bamako ». Il a plus de neuf productions à son actif. Et la liste de ses récompenses et distinctions ne tiendraient pas dans cet article.

 

Kunle Afolayan

À 42 ans, ce réalisateur nigérian est diplômé en économie. Il a travaillé d’abord dans une banque avant de se laisser emporter par la magie du cinéma. Il se forme dans une académie de cinéma à New-York. Quand il se sent suffisamment armé, il se lance dans l’industrie Nollywoodienne en 2005. Araromire, 2009 ; Phone Swap, 2012 (prix du public au Nollywood Week en 2013 à Paris); October 1, 2014 et The Ceo 2016 sont à son actif. Il est également acteur et producteur.

 

 

Dyana Gaye

Elle est l’une des amazones de la sphère des réalisateurs africains. Franco-sénégalaise âgée de 42 ans, Dyana est diplômée en études cinématographiques de l’Université de Paris 8. En 1999, elle est l’heureuse lauréate de la bourse d’études Louis Lumière grâce à son film « Une femme pour Souleymane » qu’elle réalise en 2000. Prix du jury en 2007 au Festival internatinal du Film de Clermont-Ferrand avec « Deweneti » qui est nominé aux Césars en 2008, Grand Prix du Jury et Prix du public au Festival Premiers Plans Anger en 2014 pour « Des étoiles ». « Un Transport en commun », « Un conte de la goutte d’or » sont entre autres ses réalisations.

 

Alain Gomis
Je sais ! On n’en fait un peu trop avec lui. Mais comprenez qu’on n’a pas le choix. IM-POS-SI-BLE de parler de cinéma, encore moins de réalisateur sans évoquer la coqueluche de l’industrie cinématographique africaine. Alain Gomis est le détenteur du précieux Etalon d’Or du Fespaco 2017. Il est donc de cette trempe de réalisateurs africains à prendre pour modèle. Né en 1972 de père sénégalais et de mère française, notre talentueux réalisateur-scénariste a une maitrise d’études cinématographique obtenue à la Sorbonne. Il commence par réaliser des reportages sur l’immigration, avant de se lancer dans la réalisation de court-métrage avec Tourbillons, en 1999. Alain a neuf longs-métrages et courts métrages à son actif dont L’Afrance (prix du public 12e festival du cinéma africain de Milan en 2002), Andalucía et Aujourd’hui (prix du public en 2007 et 2012). Cette année, il remporte successivement le Grand Prix du jury à la Berlinale (67e édition) et le Prix Etalon d’Or au Fespaco avec Félicité (25e édition).

Et la liste est longue…

En Côte d’Ivoire, on peut citer pêle-mêle Sidiki Bakaba, Henri Duparc, Désiré Ecaré, Guédéba Martin, Akissi Delta, entre autres.  Alors, s’il vous prend l’envie d’embrasser une carrière de réalisateur, vous faites le bon choix !